J’ai eu la chance, grâce à Youth ID, de participer à un programme européen youth exchange Erasmus+ sur l’inclusion sociale. En plus de bénéficier de divers rencontres sur Paris dans un cadre fort de mixité sociale, ce projet m’a permis de participer à une rencontre de 10 jours entre 60 jeunes venant de 5 pays différents à Sibiu en Roumanie. 

J’ai décidé de revenir sur un élément marquant de ce youth exchange, qui synthétise un des apports principaux d’une telle expérience.

 

Réfléchir sur l’école de façon non scolaire 

Lors de l’une des sessions, notre facilitator nous a proposé une activité / jeux de rôle dans le but d’améliorer la justice à l’école et encourager l’adéquation du marché du travail et l’école. Le principe de l’activité était particulièrement intéressant. En effet, il nous permettait de mettre en perspective un élément que nous avions tous en commun: l’école.

 Il était de question de se projeter. Nous devions, mon groupe en tant que représentant du système éducatif, chercher ce qui pourrait, de manière intrinsèque, améliorer l’adaptabilité de l’école à la diversité des profils mais aussi la recherche d’emploi. Il en était de même pour le groupe « Gouvernement », le groupe « ONG » et le groupe « jeunes ».

Une diversité de réalité, individuelle et collective, sur l’école

Très vite, nous avons échangé sur nos systèmes éducatifs respectifs. Ce moment constitue un exemple de la double dynamique qui m’a marqué lors de ce youth exchange: des échanges horizontaux, entre pays, cultures et des échanges verticaux, entre âges, le tout en anglais.

J’ai d’autant plus pris conscience des avantages du système français, comme sa quasi gratuité, qui pourrait être remise en cause pour les étudiants étrangers hors UE, ce que j’ai du mal à accepter à titre personnel. L’indignation de mes collègues européens tend à renforcer cet opinion.

Mais, et c’est tout l’intérêt d’un échange inter culturel, aussi, cette activité permet de pointer des  domaines que celui ci devrait améliorer. Par exemple, je trouve que la prise en compte un peu plus personnalisée des élèves à l’oeuvre dans le système chypriote est intéressante.

Apprendre à dialoguer et se mettre d’accord 

S’ensuivait une phase de dialogue  « de groupe à groupe ». S’est mise en place une dynamique de recherche d’accord, entre les groupes, que nous formalisions par une poignée de main, dans la bonne humeur, et un « we have an agreement » au ton presque solennel. Nous avions des divergences, notamment entre le gouvernement et le système éducatif, mais nous étions animés par une logique de compromis, dans l’écoute de tout le monde. Peut être que la jeunesse aspire, dans toute sa diversité, à un meilleur système éducatif.

Nous avons réussi, tous les groupes, à nous mettre en accord sur des engagements réciproques. Je crois que tout les participants avaient pris leur rôle à coeur, ce qui montre tout le dynamisme de ces sessions.

Une jeunesse européenne à construire 

En clair, je crois cette activité résume l’esprit d’un youth exchange, un esprit d’ouverture et de bienveillance, qui représente assez bien ce que peut être la jeunesse européenne quand elle dialogue.

Je remercie Youth ID de m’avoir permis de faire partie de cette aventure, espère pouvoir en être d’une prochaine et encourage tous les jeunes qui croit en l’Europe, et ceux qui n’en sont pas encore convaincus de participer à un tel projet.   

Adrien Thibon